vendredi 28 octobre 2011

Des journées comme ça. (Trop plein.)

Il y a des journées où je me dis que tout est perdu. L’indépendance, la justice sociale, le rêve du bonheur accessible à tous, la langue française en Amérique du Nord. On est trop con. Simplement trop con. Vous comprenez ça, n’est-ce pas ? Être con ?
Remarquez que c’est universel, la connerie. On peut peut-être s’en tirer en misant sur la connerie des autres. Mais quand faut compter sur la connerie des autres pour assurer sa survie, on est mal parti.
Prenez le PQ… Au hasard. C’est tellement la merde, l’Everest de la merde que… Et tu vois le caucus, les cons, qui nous prennent tous avec raison pour des cons et qui nous sortent des conneries en l’illustrant par des applaudissements nourris à la cheffe. C’est obligatoire d’applaudir ? Applaudir quoi ? notre excellent travail, la situation actuelle? Non, qu’est-ce qu’ils applaudissent dans leur caucus pour les kodaks, ces cons, en faisant des façons pour les journalistes ?
« Eric, faut que tu comprennes, pauvre con, qu’on doit montrer l’unité et la loyauté de l’aile parlementaire dans cette période trouble. Quand on applaudit, on dit publiquement qu’on est tous derrière la cheffe, qu’on l’appuie. »
Ben, arrêtez d’applaudir pis braillez pour les kodaks, d’abord. Sanglotez! Frappez-vous le torse de douleur. Je vous câlisserais tous à la porte, tous tant que vous êtes… En tout cas, je vous enverrais dans le coin réfléchir. Remboursez-moi. Tellement enlisés dans vos conneries que vous ne misez plus que sur celle des autres, du Con bouclé et sa bande de moutons hébétés ou de celle de Legault qui montrera bien son véritable visage de con, pour vous en sortir. Il reste à peine 18% de la population qui appuient le PQ. Qu’est-ce qu’on fait dans ce temps-là ? On se fait des huis clos pis on fait rentrer les journalistes deux minutes pour qu’ils nous voient acclamant la cheffe. Excellente stratégie.
Bande de cons.   
Il y a des journées où je me dis que tout est perdu. Prenez la FTQ… Au hasard. La conne de ministre du Travail qui interroge Arsenault, vous avez vu ça ? « J’ai des articles de l’excellent Journal de Montréal qui montre que vous intimidez des gars sur les chantiers. » Réponse de président de la FTQ : « J’ai des articles qui montrent que votre gouvernement est impopulaire. Faque j’ai pas de leçon à recevoir de vous. »
Qui est le con qui a inventé l’expression « J’ai pas de leçon à recevoir de… » La ligne. Nous, on sait les affaires et essayez pas de nous en apprendre. Non, madame.
Je regarde un enfant de deux ans qui s’émerveille devant une crisse de mouche pis ça me donne une leçon. Recevons des leçons de tout le monde, pis avançons, ciboire. Mais non, on est trop con. LA FTQ se comporte comme une bande de voyous et ça fait mal au syndicalisme. Que ça vienne de Stephen Hawkins ou de Lise Thériault ou de Monsieur Gros Jambon de la rue Panais (C’est plus con que Panet comme nom de rue), on s’en sacre. On retient que ça va pas. On retient la leçon. Mais non, on se drape dans notre orgueil de con et on s’offusque.
Il y a des journées où je me dis que tout est perdu. Prenez le Bloc… Au hasard. Un journaliste sort qu’il y a plus de monde qui travaillent à la permanence qu’avant et on répond que ça n’a pas de bon sens, « je vais changer ça, moi ». Pardon? Je dois vraiment être con. J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose comme trois cents personnes du Bloc qui avaient perdu leur emploi. Le Bloc engage ? Pis j’ai pas envoyé mon CV? Tout le monde sait qu’il y a des dizaines de personnes qui travaillaient à partir du cabinet et que là, ben, y a plus de cabinet. Alors on en rapatrie quelques uns. Mais voyez, on bourre le monde une fois de plus. C’est pas le nombre qui dérange, c’est les personnes qui restent. C’est personnel. Mais c’est moins payant de dire ça que de sortir des conneries comme « c’est scandaleux que le Bloc se ramasse avec 4 députés et qu’il augmente ses effectifs à la permanence. Moi, je vais te couper ça.»
On ne se parle plus franchement, moi, là tout de suite, je coupe des mots, j’hésite, je me retiens. J’appartiens à l’Internationale de la connerie. Comme toi, con de lecteur, mon semblable, mon frère.  

PS
C'est un gars qui voit voir son docteur. Le docteur fait des examens et revient voir le gars en question.
-J'ai une bonne pis une mauvaise nouvelles.
-Commencez par la mauvaise, docteur.
-Il ne te reste que dix jours à vivre.
-Ouch! Pis la bonne ?
-Tu vois-tu la blonde là-bas ? Je sors avec à soir!

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