jeudi 26 juillet 2012

Aventures désopilantes: Chapitre V

Chapitre V : Dans lequel nous découvrons la Mitis.



Quand, assis à mon balcon, j’observe la vie de la ruelle et la progression incessante de mes hibiscus, du petit plant de tomates que mon amoureuse cajole ou du laurier dont les feuilles se multiplient, je ne me lasse jamais de chaque détail qui anime ces matins légers. Je prends mon café, caresse mes chats, lis un bouquin ou le journal et je suis bien. Une putain de ruelle d’Hochelaga suffit à assurer mon bien-être. J’y invite mes amis : « Venez, on va s’asseoir sur le balcon. »

Imaginez un instant l’état dans lequel je me trouve, installé sur le perron face à la mer, le vent léger qui m’envoie du sel par la tête, mon espresso et ma clope et vous écrire à vous, lecteurs assidus et enthousiastes. Ca devrait être illégal.  

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La télé pogne un poste : TVA. C’est un truc pour qu’on reste dehors et qu’on profite de la vie.

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Les nuages s’étendent au loin sur la mer, ils se prennent pour une chaine de montagnes. Peuh! Bande de frais.

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Le Parc de la Rivière Mitis. Ma blonde, ma fille et moi. Le sentier s’enfonce dans la forêt et de petits écriteaux y sont parsemés. Sureau pubescent, impatiente du cap, épinette blanche. Juste des noms bâtards que personne ne comprend.

Nous marchons dans la forêt. On dirait la forêt laurentienne avec ses sapins baumiers et ses érables, ses thuyas, ses quenouilles. On se dirait en Mauricie mais la mer réussit à nous envoyer des effluves. Pas de cocotiers ou de palmiers, j’ai cherché, juste des arbres ben straight. La mer, ici, c’est ça.

On descend un long escalier fait de billots de bois. Long comme celui de l’Oratoire et on aboutit à une grosse roche sur le bord de la rivière. Tout ça pour ça ? Ta gueule, écoute les rapides. Écoute les rapides pis ferme ta gueule.

Et il faut remonter… Je devrais arrêter de fumer, putain. Tiens, une tour d’observation ? Allez, on monte!

A l’intérieur de l’accueil, un petit musée. Musée… Une exposition, disons, mais très éducative. L’écart entre la marée haute et la marée basse s’appelle le marnage. Dans le coin, c’est 4 mètres. 4 mètres de marnage. On en apprend-tu des affaires ?

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Partout, des Dixie Lee. C’est comme un PFK de l’Atlantique. Il y en a en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent, au Nouveau-Brunswick. Du poulet pané, des clams panés, des crevettes panées, des pétoncles panés. Les enfants aiment ça. Donnez-nous un fast-food et on vous fout la paix. Évidemment, ils prennent le poulet. Je les déteste.
 
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Padoue est un petit village qui fête ses cent ans du 26 au 29 juillet. Tout petit, une église, une mine de ketchup, fouillez-moi et googlez si vous ne me croyez pas et quelques maisons perdues en montagne. Les organisateurs espèrent 500 personnes. Bon succès!

On a pris une photo sur le perron de l’église et une autre avec la pancarte du centenaire. Bon, on va y aller…


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On a fait des kilomètres et des kilomètres pour se rendre aux Jardins du Saroit à Saint-Gabriel-de-Rimouski. Ma blonde voulait des légumes du terroir. Finalement, ils vendaient des fraises et de la fleur d’ail. On a pris des fraises et de la fleur d’ail… Et les fraises étaient hallucinantes. Petits jardins, certes, mais quels produits!
 
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A la buanderie du camping, ma blonde met le linge dans la sécheuse et on repart faire des courses. En fait, on va chercher le Devoir et des clopes au dépanneur des Boules. Les Boules, je vous jure, c’est vraiment le nom du village. J’aimerais bien rencontrer la fille qui a inspiré ce nom. Bref, on revient à la buanderie et j’attends dans l’auto pendant que ma blonde va chercher le linge.

-Il y a une grosse torche qui a sorti notre linge et mis le sien dans la sécheuse.

-Qu’est-ce que t’as fait ?

-J’ai sorti son linge pis j’ai remis le mien. Pis là, je reste à côté de la sécheuse.

-Qu’est-ce qui te dit que c’est une grosse torche ? Ca peut être un gros cave.

-Pis j’ai laissé son linge en boule. Ca se peux-tu faire ça ?


Ca se peut pas, en effet. On a assez de problèmes, ces temps-ci.








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