« Ben,
c’est ça, y a sauté pis i s’est écrasé su l’toit du char.
-Avez-vous
entendu quelque chose?
-Oui,
me semb’ que j’ai entendu youppi.
-Youppi?
-Oui,
comme les Expos. »
Mais
je ne me jette pas en bas. Je ne me lance pas devant le métro. Je ne me pends
pas et je ris et je pleure et je bouffe et je vis.
Je
ne crois pas en Dieu, je ne comprends pas le monde, tout m’étonne et même si je
me lève la nuit parce qu’il y a du bruit, même si j’affronte le regard agressif
de l’autre qui se méfie de moi, j’ai peur de tout. Mais je passe à travers
tout, comme un fantôme, un passe-muraille.
C’est
grâce à elle. Tout est à grâce à elle. Ou tout est de sa faute. Elle me donne
exactement ce qu’il me faut d’amour. Pour vivre, pour aimer la vie, pour avoir
un sens.
Havre,
soleil, ma blonde.
Avant,
quand une fille me laissait, je me demandais ce qu’elle avait découvert en moi
qui faisait qu’un jour elle ne m’aimait plus… Quoi? Une fois que tu m’as
découvert, tu ne devrais pas te tanner.
Je
me demande souvent ce qu’elle voit en moi qui fait qu’elle m’aime encore.
(Même
pas vrai, je le sais exactement, c’est que je suis trop cool et intelligent et
rigolo…)
(Même
pas vrai que c’est pas vrai, je me le demande pour vrai.)
Quand
tu trouves quelqu’un qui te fait naître à chaque jour, tu dis merci et tu la presses
tout contre toi. Merci bébé.
merci à la vie de te faire voir et comprendre ta vulnérabilité devant cette grande femme qui t'aime.
RépondreSupprimerWow Eric, c'est magnifique...
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