dimanche 4 novembre 2012

Ce qu’il me faut d’amour.


 
 
Installé au septième étage d’un édifice du centre-ville, appuyé sur le garde-fou, je regarde tout en bas et m’imagine sautant dans le vide en criant youppi! Pour m’écraser sur le toit d’une bagnole. Les témoins expliqueraient :

« Ben, c’est ça, y a sauté pis i s’est écrasé su l’toit du char.

-Avez-vous entendu quelque chose?

-Oui, me semb’ que j’ai entendu youppi.

-Youppi?

-Oui, comme les Expos. »

Mais je ne me jette pas en bas. Je ne me lance pas devant le métro. Je ne me pends pas et je ris et je pleure et je bouffe et je vis.

 

Je ne crois pas en Dieu, je ne comprends pas le monde, tout m’étonne et même si je me lève la nuit parce qu’il y a du bruit, même si j’affronte le regard agressif de l’autre qui se méfie de moi, j’ai peur de tout. Mais je passe à travers tout, comme un fantôme, un passe-muraille.

C’est grâce à elle. Tout est à grâce à elle. Ou tout est de sa faute. Elle me donne exactement ce qu’il me faut d’amour. Pour vivre, pour aimer la vie, pour avoir un sens.

Havre, soleil, ma blonde.

Avant, quand une fille me laissait, je me demandais ce qu’elle avait découvert en moi qui faisait qu’un jour elle ne m’aimait plus… Quoi? Une fois que tu m’as découvert, tu ne devrais pas te tanner.

Je me demande souvent ce qu’elle voit en moi qui fait qu’elle m’aime encore.

(Même pas vrai, je le sais exactement, c’est que je suis trop cool et intelligent et rigolo…)

(Même pas vrai que c’est pas vrai, je me le demande pour vrai.)

Quand tu trouves quelqu’un qui te fait naître à chaque jour, tu dis merci et tu la presses tout contre toi. Merci bébé.